Attention, on ne parle pas ici de justifier son infidélité à sa compagne. Non. C’est plus subtil, plus pervers : il s’agit de se la justifier à soi-même. Cet art délicat du mensonge intérieur, entre “c’était pas prémédité” et “je ne suis pas ce genre d’homme, d’habitude”. Petit tour d’horizon de la gymnastique mentale made in mauvaise foi.
Un homme infidèle a toujours une bonne raison. En tout cas, dans sa tête. Il se construit son tribunal personnel, où il est à la fois accusé, avocat et juge. Verdict : non coupable, circonstances atténuantes, et promesse de ne “plus recommencer” (jusqu’à la prochaine). Et toi, tu veux des chips avec ça ?
Infidélité et mauvaise foi masculine
1. La fameuse “crise existentielle”
« Je me suis perdu », « j’étais plus moi-même », « j’avais besoin de me sentir vivant ». Traduction : j’ai eu une érection et aucune volonté. Mais dit comme ça, ça passe mieux. C’est presque poétique, non ? Presque.
2. “C’était purement physique”
Variante low-cost du précédent. Il n’y avait aucun sentiment, donc ça ne compte pas. L’homme ici devient une sorte de robot sexuel temporairement piraté. Détail amusant : cette excuse est souvent répétée en boucle, comme un mot de passe de réinitialisation morale.
3. “Je n’étais plus heureux dans mon couple”
Là, on touche au grand classique. Le mec te sort ça comme s’il venait de découvrir qu’il vivait une guerre civile affective depuis des années. Bien sûr, il ne l’a jamais dit à sa compagne, ni tenté d’améliorer les choses. Mais comme il a « souffert en silence », le passage à l’acte devient… presque logique. Bravo l’artiste.
4. “Elle m’a dragué, j’ai pas su dire non”
Ici, il n’est plus acteur de l’histoire, mais victime. Une proie. Littéralement piégé par une créature démoniaque en talons aiguilles qui l’aurait traîné dans un lit contre sa volonté (enfin… presque). Parce que résister, c’est trop mainstream.
5. “Je voulais tester si j’aimais encore ma femme”
Celle-là, c’est la perle. Le mec trompe, mais c’est pour mieux revenir. Genre test crash émotionnel. “J’ai fait ça pour mieux nous retrouver.” Bien sûr. Autant dire “je me suis planté la fourchette dans le pied pour vérifier si j’aimais encore marcher”.
6. “Je suis un homme, tu comprends…”
Non. On ne comprend pas. Et surtout, on n’a pas envie de comprendre. Cette pirouette pseudo-biologique façon “instinct de reproduction” est à peu près aussi pertinente qu’un débat sur l’ADN des saumons en période de frai. Mais c’est pratique pour éviter de parler maturité et responsabilité.
